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Vie locale

Forêt du PIGNADA, Réouverture TOTALE

© LPA

Le pignada a retrouvé de ses couleurs pour le bonheur des promeneurs.

C'est dans toutes les mémoires... Le 30 juillet 2020, un violent incendie se déclarait au sein de la forêt du Pignada à Anglet. Trois ans après, la reconstruction du massif forestier entre dans une nouvelle phase avec la réouverture le 19 juillet des sentiers de la partie incendiée.

Le 19 juillet, Claude Olive, maire d’Anglet, convoquait la presse face à la Maison Forestière de Montbrun, pour annoncer la réouverture de la partie incendiée du Pignada, au nord de la voie verte du Pavillon chinois. Au cours de cette rencontre, l'édile Angloy a détaillé : le dispositif de sensibilisation marqué par la présence de jeunes médiateurs, les mesures de prévention face aux risques d'incendie et les deux grands chantiers à venir avec l'éradication des bambous et la plantation de nouvelles essences.

La sécurité en forêt, l’affaire de tous

Pour le bien de la faune et de la flore du Pignada, 6 médiateurs sont chargés de veiller au bon comportement des visiteurs ; ce sont les sentinelles. Elles sont présentes au sein de la forêt, par groupe de deux, sillonnant quotidiennement le Pignada et le Lazaret à vélo, jusqu'au 10 septembre. Elles se tiennent également à la disposition des personnes qui auraient d’éventuelles questions et « il ne faut pas hésiter à pousser la porte de la Maison Forestière pour les y retrouver en dehors de la forêt », déclare Claude Olive. Cependant, les sentinelles ne sont pas seules à faire régner l’ordre sous les frondaisons du Pignada. Dans le cas où la décision serait prise par arrêté municipal de fermer la forêt, comme ce fut le cas l’an passé, les forces de l’ordre effectueront de fréquents contrôles et les sapeurs-pompiers mettront en place une surveillance accrue du massif, ainsi que du Lazaret. Les usagers peuvent retrouver sur leur chemin la charte du promeneur, rappelant les règles à appliquer pour que tout le monde puisse profiter sereinement du bois, tout en le préservant au mieux.

L’humidité, dernier rempart contre le brasier

En amont de la saison estivale, la Ville d’Anglet a entrepris des opérations de débroussaillement conséquentes dans le but d’endiguer la propagation du feu. En lisière de forêt, une bande de 50 mètres a ainsi été dégagée ainsi qu’une bande de 5 à 10 mètres de part et d’autre des voies vertes. Cela permettra également un entretien plus léger les prochaines années. Mais cette action seule ne suffirait pas sans l’intervention d’experts, se réunissant chaque semaine, après avoir effectué des relevés dans les zones les plus sensibles du bois, sur la végétation arbustive, la plus à même de prendre feu. Ces relevés permettent de déterminer si le taux d’humidité est suffisant pour éviter tout départ d’incendie. « Actuellement, le niveau d’humidité avoisine les 70 %, soit une sensibilité très faible au risque d’incendie. En l’occurrence, lorsque l’on descend en dessous des 40 %, le risque est plus élevé », affirme Alexis Prudhomme, acteur principal de la défense des forêts. « Pour l'heure, nos relevés sont bons, nos indicateurs sont bons ». Le premier magistrat rappelle que chaque fois que la décision de remettre les barrières a été prise, elle l’a été après une réunion collégiale entre les différents acteurs comme l’Office National des Forêts (ONF), le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS), les élus locaux et les experts. « Ce sont eux qui nous disent lorsqu’il faut éviter un impact humain quant à la sécheresse ».

Reboisement, la phase deux en vue

En août prochain, la Ville, le Département et l’ONF prévoient de mener deux chantiers de grande envergure afin de stopper la prolifération du bambou, véritable fléau envahissant, par l’extraction totale des rhizomes (tige souterraine dotée de racines et qui se termine par un bourgeon), sur 1 hectare au Pavillon chinois ainsi que sur l’allée des Chanterelles. À leur place la plantation de pins supplémentaires devrait concurrencer la plante exotique invasive.

Au cours de la première phase de reboisement, 45 000 pins maritimes et 800 arbres dits de hautes tiges avaient été plantés dans le but de faire renaître la végétation sur les quelque 76 hectares brûlés en 2020. Au cours de l’hiver prochain, le reboisement entrera dans sa seconde phase avec la plantation des essences d’accompagnement comme des chênes tauzins, chênes verts, chênes sessiles, pins parasols, robiniers ou bouleaux.