Face à la flambée du prix de l’immobilier, la colère
Entre le marché des résidences secondaires, la location saisonnière et les nouveaux arrivants au pouvoir d’achat élevé, le prix de l’immobilier s'envole, provoquant la colère d’une population locale démunie face à cette perte du pouvoir de se loger « chez soi ».
“Le Pays Basque n’est pas à vendre”
« EH ez da salgai », peut-on lire sur les banderoles de militants, sur des façades d'agences immobilières ou encore sur les murs d’un grand chantier de promoteur à Biarritz. « Le Pays Basque n’est pas à vendre », un slogan médiatisé pour la première fois avec les revendications contre la spéculation immobilière de l’organisation nationaliste basque Irrintzi, entre 2006 et 2009. Aujourd’hui, il ressort pour dénoncer la « folie » d’un marché de l’immobilier en explosion, largement stimulé par l’acquisition massive de résidences secondaires, le marché lucratif des locations saisonnières et les nouveaux arrivants qui cherchent à « se mettre au vert ». En résultent des chiffres édifiants : 3,2 millions d'euros de mise en vente pour un terrain agricole de 15 hectares à Arbonne, initialement estimé à une valeur de 800.000 euros. À Guéthary, on ne dénombre pas moins de 50 % de résidences secondaires et un prix moyen de vente à 7 400 euros le m². Une situation qui prive les locaux et futurs primo-accédants de la région de la possibilité de vivre « chez eux ». Face au phénomène, les collectifs militants du Pays Basque haussent le ton et dénoncent. Ils sont une soixantaine de militants ELB et Lurzaindia à occuper le terrain d’Arbonne depuis mercredi 23 juin. De son côté le collectif BAM taldea a pris le parti d’occuper le grand chantier de résidence touristique du quartier de la Milady à Biarritz, ou encore de déployer ses banderoles sur la falaise du phare de Biarritz le 13 mai dernier pour exprimer sa colère....
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