Entre espoir et RÉSILIENCE, le Pays Basque tient le cap

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Malgré une conjoncture nationale et internationale sous tension, l’économie du Pays Basque continue de faire preuve de solidité. Si certains secteurs connaissent des difficultés persistantes, d’autres affichent des signes d’amélioration. Entre prudence et adaptabilité, les entreprises locales s’efforcent de maintenir leur cap face aux défis de 2025.

Après une année 2024 marquée par des vents contraires, l’économie du Pays Basque affiche une résistance notable, malgré des tensions qui demeurent. C’est le principal enseignement du baromètre économique semestriel de la Chambre de Commerce et d’Industrie Bayonne Pays Basque, dévoilé lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée mardi 18 février 2025 dans les locaux de la CCI, en présence d’André Garreta, Président de la CCI Bayonne Pays Basque, Marie-Anne Kozlowski, Directrice de l’antenne économique de la Banque de France de Bayonne, et de Peio Etxeleku, premier Vice-président de la CCI Bayonne Pays Basque et chef d’entreprise.

Une conjoncture globale préoccupante

Au niveau international, la croissance mondiale devrait se maintenir à 3,2 % en 2024 et 2025, mais avec de fortes disparités régionales. Si les États-Unis connaissent une révision à la hausse, l’Europe subit un ajustement à la baisse, plombée par la faiblesse de la demande et les incertitudes géopolitiques. En France, la croissance est attendue à 1,1 % en 2024 et à 0,9 % en 2025, avec une consommation des ménages qui pourrait être stimulée par une baisse du taux d’épargne et des taux d’intérêt plus attractifs.
Le panorama national reste cependant préoccupant, notamment en raison de la dégradation des finances publiques. La France affiche le déficit le plus élevé de la zone euro, tandis que son coût d’emprunt dépasse désormais celui du Portugal, de l’Espagne et même de la Grèce. Ce signal d’alerte témoigne d’un affaiblissement du statut économique et politique du pays au sein de l’Union européenne.

Un bilan contrasté

Dans un contexte global incertain, le Pays Basque affiche une certaine stabilité économique. En 2024, les immatriculations d’entreprises ont progressé de 5 % et les radiations ont reculé de 27 %, ce qui traduit un regain d’attractivité entrepreneurial. L’effectif salarié affiche une légère hausse de + 0,4 % grâce au dynamisme des domaines industriels et Café, Hôtel, Restaurant (CHR), une augmentation qui s’avère supérieure à la tendance régionale (+ 0,1 %) et nationale (+ 0,3 %). La masse salariale progresse de 2,2 %, tendance qui touche tous les secteurs sauf l’intérim. Toutefois, la tension sur le marché du travail ne faiblit pas et 72 % des entreprises peinent à recruter, principalement en raison d’un déficit de candidats qualifiés.
L’inflation, bien que moins aiguë qu’en 2023, demeure la première difficulté citée par les dirigeants (44 %), suivie par le poids des charges (37 %, en forte hausse) et la baisse de la demande (36 %).

L’équilibre se maintient tant bien que mal

Industrie : vers un rebond mesuré. Le secteur industriel régional enregistre un recul modéré du chiffre d’affaires en 2024 (- 1,3 %). Seuls les secteurs du matériel de transport et de l’aéronautique tirent leur épingle du jeu. Au Pays Basque, le second semestre montre une légère amélioration avec 74 % des dirigeants qui notent un chiffre d’affaires stable ou en hausse malgré une demande faible et des carnets de commandes fragiles. Les marges restent réduites et les investissements limités, mais une inflation moins forte a permis de conserver une trésorerie acceptable. Des disparités s’affichent toutefois selon les domaines d’activités. L’industrie agroalimentaire, par exemple, sous forte pression inflationniste et réglementaire, reste dans l’incertitude comme le souligne Peio Etxeleku. Le Port de Bayonne subit, quant à lui, une baisse de 8,4 % de son trafic, largement due à la chute des importations d’acier, concurrencé par les bas prix chinois et indiens.
Les industriels sont plus confiants pour l’avenir et espèrent une stabilité politique et un soutien sur les coûts énergétiques.
Commerce : entre regain et prudence. Le commerce de détail a bénéficié d’un sursaut...

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