ÉCONOMIE au PAYS BASQUE : Dans un climat d'incertitude, la situation se dégrade
Tous les six mois, la Chambre de Commerce et d’Industrie Bayonne Pays Basque (CCI) délivre en partenariat avec la Banque de France, son baromètre économique. Lundi dernier, les chiffres du premier semestre 2024 ainsi que les résultats d’une enquête menée auprès des chefs d’entreprise du territoire étaient dévoilés. Cernés par l’incertitude, les indicateurs locaux se dégradent légèrement.
Dans un contexte national et international plus que jamais incertain, la croissance économique demeure au rendez-vous. Au niveau mondial, elle se situe à + 3,2 % selon le FMI (Fonds Monétaire International). Si la zone Euro reste limitée à + 0,8 %, la France s’en sort un peu mieux avec + 1,1 %, portée notamment par un effet Jeux Olympiques. En parallèle, la hausse des prix connaît un vrai ralentissement, passant de + 2,5 % en 2024 à + 1,5 % en 2025 selon les projections de la Banque de France. « On est en passe de gagner la bataille contre l’inflation » observe Marie-Anne Kozlowski, Directrice de l'antenne économique de la BDF de Bayonne. Malgré ces indicateurs macroéconomiques plutôt positifs, la situation sur le terrain semble contrastée. Au Pays Basque, certains signaux sont de nature à inquiéter les dirigeants de la CCI.
Le bâtiment en souffrance
Appuyé par des chiffres et une enquête réalisée auprès de 209 chefs d’entreprise du territoire, André Garreta dresse un tableau réaliste. « La situation des entreprises reste fragilisée, par l’inflation d’une part et par la diminution de la demande, d’autre part ». Plus que jamais, l’absence de visibilité empêche de dessiner des perspectives.
Parmi les secteurs les moins sereins figurent celui de la construction. « Les carnets de commandes sont à la baisse pour un tiers des entreprises » précise le Président de la CCI. Si les travaux publics restent portés par la commande publique et la transition écologique, le bâtiment quant à lui, est en souffrance. « La construction de logements neufs ne redémarre pas et cela...
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