ÉCLOZ, une expérimentation qui porte ses fruits

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En passant devant le numéro 53 de la rue Émile Guichenné à Pau, on remarque une nouvelle enseigne : Ozlaloc, dépôt-location de petit matériel entre particuliers. Cette boutique n’est autre que l’un des services proposés par ÉCLOZ, entreprise à but d’emploi. Soutenue par la Communauté d'Agglomération Pau-Béarn Pyrénées, cette expérimentation lancée dans le cadre du dispositif « Territoire Zéro Chômeur Longue Durée » (TZCLD) permet aujourd’hui à 40 personnes éloignées de l’emploi d’occuper un poste en CDI.

Depuis le 17 mai 2022, les quartiers Foirail, Montpensier, Triangle, Les Anglais, sont habilités TZCLD. Il a fallu 2 ans et demi pour permettre à ce projet, piloté par la Communauté d'Agglomération Pau-Béarn Pyrénées, de voir le jour grâce à la mobilisation de tous les acteurs : les services publics de l’emploi, les partenaires institutionnels, le monde associatif et les bénévoles. Ce qui, il y a un an, n’était qu’une friche de 800 m² accueille aujourd’hui un concept store recyclerie. Juste derrière se trouvent les différents ateliers où les objets et matériaux retrouvent une seconde vie : couture, peinture, menuiserie, réparation… Une partie du local, sur la mezzanine, est réservée aux bureaux, avec notamment les ressources humaines, la comptabilité et le bureau du Directeur, Léopold Oliva. À ce jour ÉCLOZ propose plusieurs services aux particuliers : le concept store-recyclerie, le dépôt-location de petits matériels, le Vélo Taxi pour les déplacements en centre-ville de Pau, dans un rayon de 3 km. L’entreprise développe également des prestations sur mesure pour les entreprises, les institutions ou les particuliers.

Un principe de non-concurrence

Les activités foisonnent au sein d’ÉCLOZ. Dans les tuyaux, un projet de services de petits travaux pour installer des barres d’appui dans les toilettes ou les salles de bain. « Le constat aujourd’hui est que les personnes âgées qui ont juste besoin d’installer une barre d’appui ont du mal à trouver un artisan. Donc nous réfléchissons à proposer ce type de service tout en faisant le lien avec la Carsat pour le financement afin que les personnes n’aient plus que le reste à charge à payer. » La liste ne s’arrête pas là, de l’adaptation de vêtements pour le handicap au démantèlement de menuiseries, « toutes les idées partent de constats simples », explique le Directeur. « Pour les vêtements, ce sont des parents qui nous ont fait part de leurs besoins spécifiques en fonction du handicap de leur enfant. Pour les menuiseries, dans le Béarn, rien n’est prévu pour les recycler. On sait cependant qu’il y a un gisement de 2 000 à 2 700 tonnes de fenêtres qui finissent enfouies alors qu’il y a des solutions. Le...

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