Cybersurveillance : tout le monde s’espionne
Les systèmes de cyberespionnage ou « grandes oreilles » : toutes les grandes puissances s’espionnent les unes les autres, alliées ou pas... Avec quelles technologies, quelles ressources ? Pour quels résultats ?
En cette période d’exacerbation de conflit Est-Ouest aux conséquences imprévisibles, les systèmes de cyber-surveillance et d’écoute sont plus actifs que jamais. Ils servent aux forces armées, aux dirigeants, autocrates ou non. Et, dans un deuxième temps, ils peuvent également être détournés à des fins d’espionnage économique et industriel. Les cibles espionnées sont donc des États, des ministères, des agences nationales. Sont également visées des institutions de recherche et des entreprises stratégiques (défense, énergie…), petites ou grandes.
Le cyber-espionnage ne date pas d’aujourd’hui, mais il s’est considérablement développé depuis le début des années 2000, grâce aux technologies Internet et de téléphonie mobile. Le but est souvent le même : écouter les communications et infiltrer, sous de bons et mauvais prétextes, les systèmes informatiques, ainsi que les systèmes de communications, fixes et, de plus en plus mobiles, y compris chez des alliés !
Au-delà des communications sensibles et confidentielles (ambassades et consulats), ces dispositifs permettent aussi de compromettre des personnalités, de capturer des données et des secrets de fabrication.
Tous les supports de communication
Quantité de techniques continuent de prospérer chez les spécialistes du contre-espionnage globalement désignés « grandes oreilles ». On se souvient que fin 2000, l’Europe découvrait le système Echelon, géré par l’agence américaine NSA et initialement conçu dans les années 70 pour surveiller l’URSS, en pleine guerre froide. En lien avec les services secrets britanniques, a-t-on dit, il s’est mis à espionner des États européens. Le rapport Arthur Paeth, remis le 11 octobre 2000 à l’Assemblée nationale, à Paris, a confirmé ce détournement du dispositif « à des fins d’espionnage économique et industriel ». Tous les supports de communication étaient utilisés : ondes radio, satellites, câbles terrestres ou...
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