CANTEGRIT s’ouvre à un lieu de vie
Transformer la bâtisse d’une ancienne clinique en lieu de vie et de travail, accueillant familles, actifs et personnes en mission, c’est le pari lancé par deux jeunes femmes entrepreneuses à Bayonne. Un vrai défi. L’ouverture est prévue ce printemps au milieu du quartier du Prissé.
Une vraie fourmilière : maçons, charpentiers, plâtriers, ascensoristes, tous s’activent pour, dans les délais, faire du beau, de l’utile et de l’accessible. L’édifice était extérieurement en bon état, mais il a fallu reprendre planchers, fenêtres, couloirs et charpentes, de la cave au troisième étage, y compris les combles. Le chantier va bon train, dans la bonne humeur, les artisans s’affairent et s’interpellent, l’un d’entre eux fredonnant avec Alain Souchon « On avance, on avance, on avance ». Nous sommes dans le quartier du Prissé de Bayonne, à la lisière de Saint-Pierre-d’Irube. Au voisinage de la Clinique Belharra, on devine les lignes de l’ancienne Clinique Cantegrit : murs ocres, ouvertures spacieuses, un certain style. Deux jeunes entrepreneuses sont au coeur de l’opération : Maryse Gorosurreta, 36 ans, et Hélène Barrieu, 36 ans également. « Hélène et moi sommes mères depuis un petit moment, et nous avons constaté le besoin pour les familles d’un lieu où se retrouver, raconte Maryse Gorosurreta. Notre projet s’est esquissé en 2019 et nous avons pris notre bâton de pèlerin pour dénicher un espace accueillant. Nous avons finalement jeté notre dévolu sur l’ex-clinique Cantegrit. » Ce lieu a abrité à partir de 1958 un établissement psychiatrique fondé par le Docteur Lafont, jusqu’à sa fermeture en 2015.
C’était le début du chemin : les deux entrepreneuses, passées par des formations commerciales (dont Techniques de Commercialisation à l’IUT de Bayonne, ainsi qu’à Bordeaux) mettent l’ouvrage sur la table. « Avec ce lieu à réhabiliter que nous avions tant cherché, nous avons affiné notre projet : quelle cible, quel contenu, quelles ressources, poursuit Hélène Barrieu. Maryse y a consacré six mois à plein temps, moi-même je me suis attelée à un business plan avec des étapes et des échéances. »
Visite guidée
Sur trois étages, le nouveau Cantegrit se décline : au rez-de-chaussée, un lieu de vie tourné vers les familles, avec restaurant, bibliothèque, salon, ateliers et salle de conférence ; au second s’enchaînent des bureaux de tailles différentes et donc adaptés aux desiderata des adeptes du coworking (travail en commun et/ou avec des outils partagés) avec, à l’appui, une autre salle de réunion configurée, entre autres, pour des formations ; vient au troisième niveau l’espace de coliving. Dans ce cas, des personnes de passage, par exemple accomplissant une mission en entreprise, ont chacune leur chambre, mais partagent des espaces communs. Soit 14 chambres dont une conçue pour une Personne à Mobilité Réduite (PMR). Enfin, des combles qui peuvent servir de réserve pour des activités collectives ou festives. Aujourd’hui, les artisans s’affairent donc à tous les étages avec deux maîtres d’oeuvre. Le chantier s’est amorcé en mai 2023 au milieu d’un espace comprenant deux hectares de zone naturelle au milieu d’une alternance bois et prairies. Une terrasse de 400 m² donne dessus qui prolonge le restaurant. Les deux fondatrices se sont dotées de deux structures qui remplacent le nom Cantegrit : « Le Bercail » correspond au rez-de-chaussée, tourné vers les familles sous la houlette de Maryse Gorosurreta. « Le Château » est voué au coworking et au coliving, domaine de Hélène Barrieu. Ces deux amies d’enfance entendent également que leurs efforts donnent encore plus de vie au quartier bayonnais du Prissé, où de nouvelles constructions vont s’ajouter à des immeubles fraîchement achevés. Leur aménagement leur semble idéal pour accueillir des voisins et habitants, qui pourront y trouver des cours de yoga, des conférences ou des moments musicaux. Toutes deux escomptent de surcroît que se formera une association des usagers du Bercail et du Château, la plus intergénérationnelle possible.
À ce stade, les deux créatrices intensifient les efforts de promotion et de commercialisation de leurs espaces. Avec ce printemps est prévue l’inauguration de l’essentiel des installations. Tout au bout de la (nouvelle) rue Colette Etchepare-Pénaud.
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