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Économie

ALERTE sur les délais de paiement

© Andrey Popov - stock.adobe.com

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Avec 12,9 jours au premier semestre 2024, les retards de paiement des entreprises ont atteint leur niveau le plus haut depuis la fin du Covid en France, pointe le cabinet d’études Altares. Fait exceptionnel, les plus petits acteurs économiques habituellement plus ponctuels ont vu leurs délais augmenter de manière considérable. Les retards des collectivités territoriales, en léger repli sur un an, progressent avec leur taille.

La tendance est inquiétante. Le 18 septembre, le groupe Altares, spécialiste de la data d’entreprise, a dévoilé son panorama des retards de paiement des entreprises de la France dans l’Europe au 1er semestre 2024. En France, ces retards se sont allongés de quasiment un jour sur un an pour atteindre 12,9 jours. Et moins d’une entreprise sur deux paye ses fournisseurs à l’heure (48,7 %).

Mais la tendance à l’augmentation des retards ne touche pas tous les types d’entreprises de la même manière : les sociétés sont d’autant plus concernées qu’elles sont de petite taille et habituellement moins retardataires que les autres. À commencer par les entrepreneurs individuels passés de 8,5 jours de retard, il y a un an, à 13,4 jours en moyenne ! Les TPE de moins de 3 salariés, de moins de 12 jours de retard à 14. En revanche, celles de 4 à 49 salariés sont parvenues à contenir leurs retards sous la barre des 12 jours.

Les PME de 50 à 199 salariés ont stabilisé les délais sous la moyenne globale (12,7 jours). Quant aux structures de 200 à 999 salariés, elles sont repassées sous le seuil des 15 jours (14,5). Au-delà de 1 000 salariés, le retard moyen s’élève à 17,8 jours.

Par secteur aussi, les évolutions des retards de paiement diffèrent. Ils atteignent des sommets dans la promotion immobilière et les agences (27 et 22 jours), touchées par la crise du logement. D’autres secteurs dépassent les 20 jours de retard : agences de presse, producteurs de films, coiffeurs, instituts de beauté. Entre 15 et 20 jours de retard, figurent le commerce de gros (B2B) de textile et habillement, les activités de logiciel, de transport, la restauration, les activités culturelles…

23 jours de retard pour les régions, 12,7 pour les communes

À l’échelle de l’ensemble du secteur public, les délais de paiement sont restés stables par rapport au premier semestre 2023 pour atteindre 13,3 jours, au-dessus de la moyenne du secteur privé....

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