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Économie

3 questions à Bastien Resse, spécialiste de l’efficacité énergétique

© Enalia

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Dans ce moment de crise écologique et énergétique, c’est un paradoxe : la filière de la rénovation énergétique souffre d’une baisse de la demande des ménages. À l’origine du phénomène, un mauvais réglage de la politique publique d’incitation financière.

Quelle est l’importance aujourd’hui des CEE, Certificats d’Économie d’Énergie, dans le financement de la rénovation énergétique ?

Bastien Resse : Les CEE constituent aujourd’hui le premier levier de financement en matière de travaux de rénovation énergétique, en volumes et en montants, avec 3 milliards d’euros par an. En effet, ce dispositif finance ce type de projets dans différents secteurs : l’industrie, le tertiaire et aussi, des particuliers. Pour ces derniers, les CEE peuvent, par exemple, financer l’isolation des murs extérieurs, des combles, et même le remplacement d’un appareil de chauffage. À l’échelle d’un territoire, les CEE peuvent financer les travaux qui permettent la baisse de consommation d’énergie d’un bâtiment public, de logements individuels, collectifs, d’une usine... C’est en 2005 que l’État a mis ce dispositif en place. Au fil du temps, il a pris de plus en plus d’importance, jusqu’à devenir un outil de financement de premier plan. Depuis leur création, les objectifs fixés aux CEE ont été multipliés par 40. Progressivement, une filière de la rénovation énergétique s’est développée. Elle est à présent en mesure de répondre à la demande. Celle-ci a crû aussi en raison de la prise de conscience croissante des enjeux environnementaux liés à la rénovation énergétique, à laquelle s’ajoutent des motivations liées aux effets de la crise actuelle sur les prix de l’énergie.

Pourquoi parle-t-on aujourd’hui de crise des CEE, quel est le problème ?

B. R. : Les...

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